mercredi 29 février 2012

Montpellier c'est bon, mangez en !

Comme d'aucuns le savent, je suis pour quelques jours dans la belle ville de Montpellier. Une découverte et un vrai coup de foudre, tant on se perd avec bonheur dans l'entrelacs de ses petites ruelles, au détour desquelles on croise une place doucement rafraîchie par une fontaine, une porte monumentale ou une façade richement ouvragée <3

En bonne gastronome qui se respecte, je suis partie lundi matin avec mon petit listing des bonnes adresses... dont je n'ai finalement découvert que la première (mais incontournable pour moi) : l'Umiyaki, petit "boui-boui" japonais où l'on vient chercher avec patience et bonne humeur ses takoyakis, ramen, gyozas et autres okonmiyakis, fraîchement concoctés devant vous par une serveuse aussi agréable que douée pour la cuisine nippone. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, les takoyakis sont une spécialité d'Osaka, préparés et servis dans des petites échoppes qui ne sont pas sans rappeler nos traditionnelles baraques à frites du Nord : il s'agit de boules de pâte grillée fourrées au poulpe (tako en japonais... CQFD), savoureuses, consistantes et étonnamment digestes. Les gyozas, de leur côté, sont des ravioles garnies d'une farce à la viande et aux légumes parfumée d'herbes asiatiques et à la fois cuites à la vapeur et grillées, elles aussi étonnamment digestes par rapport à leurs homologues frits du reste de l'Asie. Les okonomiyakis, enfin sont une sorte de compromis entre la galette bretonne et la tortilla, mais en version asiatique : un autre délice roboratif, méconnu en France (peu de restaurant "nippons" proposant, dans les faits, autre chose que des sushis et des yakitoris), mais qui gagnerait à figurer en noble place parmi les possibilités de repas "sur le pouce", tant pour le plaisir gustatif que pour sa capacité à se manger facilement en toutes circonstances. Vous l'aurez compris, si j'ai utilisé le terme "boui-boui", ce n'est en rien dans un sens péjoratif, tant le plaisir du palais est au rendez-vous chez Umiyaki, mais plutôt parce qu'il faudra vous résoudre à emmener rapidement votre butin vers d'autres horizons, l'espace à l'intérieur de l'échoppe étant excessivement réduit et laissant peu de possibilités de se sustenter sur place. Pour partir à la découverte de ces plats moins connus et pourtant hautement représentatifs de la diversité gastronomique du Pays du Soleil Levant, il faudra vous rendre 9 rue de la Friperie, dans le vieux Montpellier.

Mardi soir, après un peu plus d'une journée de formation, mes petits camarades et moi-même ayant eu l'occasion de faire plus amplement connaissance, nous sommes donc vaillamment parties à quatre larronnes à nouveau en exploration dans la vielle ville. Après moult tours et détours tout aussi esthétiquement plaisants que la veille, nous avons fini par nous poser dans une autre gargote dont l'aspect, a priori, faisait plus penser à une cantina qu'à un haut lieu gastronomique... mais la carte était alléchante, et les plats dégustés largement à la hauteur de ses promesses. Nous nous sommes régalées d'une assiette composée de mezzés et de viandes grillées (shawarma, kefta, et autres escalopes marinées) et de pâtisseries orientales très fraîches et savoureuses. Le thé à la menthe manquait un peu de peps, mais dans l'ensemble, le Tempo, au 10 rue de la Friperie, est une adresse à retenir pour manger vite, bon et pour pas trop cher.

Enfin, cerise sur le gâteau de cette semaine gastronomique, nous avons ce soir découvert L'Arthur, sis au 10 rue du petit-saint-Jean, également dans la vieille ville. Pour le coup, c'est L'adresse à retenir pour se faire plaisir : une cuisine inventive, parfaitement maîtrisée, qui fait exulter les papilles, un cadre charmant et un service prévenant sans être étouffant. Un véritable moment de plaisir partagé... que nous renouvellerons demain tant l'adresse nous a plu en tous points. Pour ma part, j'ai commencé par des samossas au canard avec une salade balsamique, suivies d'une cuisse de canard confit maison accompagnée de pommes de terre au four et de salade, et fini sur un crumble aux griottes et aux amandes en forme d'apothéose. Tout est fait maison, avec des vrais bons produits... A retenir absolument !

vendredi 24 février 2012

Steak and kidney pie, ou "Mais si les Anglais savent manger !"

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas une de mes recettes que je vais vous livrer aujourd'hui, mais un lien vers le blog Le Plaisir de gourmandise qui nous livre une version tout à fait réussie de la fameuse "Steak and kidney pie" britannique.

Cette tourte, considérée comme un "plat du pauvre" chez nos voisins d'Outre-Manche, est une des nombreuses preuves que la gastronomie made in England n'a rien à envier à nos bons vieux plats traditionnels, du pot-au-feu à la tartiflette en passant par la choucroute et le cassoulet. Aussi roborative que savoureuse, simple d'exécution et peu coûteuse, cette tourte constitue un plat chaleureux à partager en famille par ces froides soirées d'hiver que nous connaissons encore, accompagnée d'une salade bien relevée.

Pour ma part, j'ai remplacé le lard de la pâte par du beurre, dont j'ai doublé la quantité de façon à en faire réellement une tourte, comme dans mes souvenirs de séjours linguistiques, et non une simple marmite lutée comme proposé dans la recette en lien. Et j'ai également ajouté un oeuf, pour donner plus de moelleux.

Je vous souhaite donc une bonne découverte ^^

mardi 21 février 2012

Sauté de veau aux olives et à la tomate

Le veau, c'est bien connu, est une viande goûteuse et fine, qui mérite bien qu'on la chouchoute un peu. Quoi de plus réconfortant, en cette fin d'hiver rigoureux, qu'un bon plat familial, chaleureux et savoureux ? Et quand on sait qu'en plus, c'est une viande maigre, plus de remords à se faire du bien au moral avec cette recette, même pour celles qui (contrairement à moi) sont soucieuses de leur ligne :)

Il vous faudra pour 4 personnes :
600g de sauté de veau
1 oignon
3 carottes
1 boîte de pulpe de tomate
1 boîte de tomates cerises
150g d'olives vertes dénoyautées
1 bouquet garni
3 cs de fonds de veau
20g de beurre et 1 cc d'huile

Couper le veau en cubes d'environ 3 cm de côté. Peler et émincer les oignons et les carottes.

Dans une cocotte, faire fondre le beurre dans l'huile. Y faire blondir les oignons. Quand ils sont translucides, ajouter la viande et la faire dorer. Ajouter ensuite les carottes, le fond de veau, les tomates, la pulpe de tomate et le bouquet garni. Bien mélanger et laisser mijoter au moins une heure à feu moyen.

En fin de cuisson, retirer le bouquet garni.

Servir avec des pâtes ou des pommes de terre à l'eau.

C'est simple, c'est bon et c'est facile à faire ^^

Bon appétit :)

vendredi 17 février 2012

Tourte au poulet, aux champignons et aux herbes

Choses promises choses dues, une petite recette salée, testée aujourd'hui (enfin, la garniture a été testée, parce que la tourte en elle-même est présentement en train de cuire... et d'embaumer tout l'appartement... à 22h30 ^^).

Deux fois par an, un challenge se présente à moi, à savoir participer à un repas partagé d'une soixantaine de personnes, dont la plupart mangent hallal (mais pas moi, enfin, si, ça ne me gêne pas de manger hallal si ça permet aux autres de manger, mais à la base, c'est pas mes convictions religieuses), et sans garantie qu'on puisse facilement réchauffer sur place ! Chaque famille est censée amener quelque chose, mais dans les faits, certains amènent et d'autres pas... Du coup, je prévois toujours salé et sucré (pour les baklavas, je vous en parlerai plus tard ^^), et en salé, quelque chose qui puisse se portionner facilement et se manger aussi bien chaud que froid !

En parcourant le rayon hallal de ma grande surface de proximité (à défaut d'être ma préférée), à la recherche de ce que je pourrais bien utiliser facilement dans ces conditions, l'idée m'est venue de faire une tourte au poulet et aux champignons... malheureusement, pas de blancs de poulet ce jour-là, j'ai donc dû me rabattre sur les dés de dinde (et là, je me dis qu'il y a quand même drôlement de boulot pour que l'offre hallal, pour laquelle la clientèle est tout de même conséquente par chez moi, devienne vraiment une offre et pas une aumône parcimonieusement octroyée, quand on voit le peu de place dans le rayon frais et le manque total de choix : cuisses de poulet, poulets entiers et steak haché... et si vous voulez autre chose, faudra voir ailleurs ma ptite dame... circulez y a rien à voir -__-). Bref, tout ça pour dire que la tourte en question, à la base, je l'ai pensée avec des blancs de poulet et que ça doit a priori être meilleur, mais que faute de choix, on peut aussi se rabattre sur des dés de dinde / jambon (selon qu'on mange hallal ou pas).

Pour en revenir à la fameuse tourte, donc, il vous faut :

Pour la pâte
375g de farine
150g de beurre
1 œuf
plus ou moins 50 ml d'eau

Pour la garniture
600g de blancs de poulet coupés en dés
800g de mélange de champignons (de préférence avec des champignons des bois)
1 petit pot de crème fraîche
1 œuf
échalote, ciboulette et estragon ciselés
sel, poivre
un peu de beurre et d'huile pour la cuisson

Préparer la pâte en ajoutant à la farine le beurre coupé en petits dés. Malaxer du bout des doigts pour obtenir une préparation sableuse, type crumble. Y ajouter l’œuf et l'eau et pétrir pour arriver à une boule homogène. Laisser reposer 30 minutes.

Pendant ce temps, faire chauffer le beurre et l'huile dans une sauteuse. Quand le beurre est fondu, y ajouter les échalotes et les herbes. Bien mélanger pour dégager les arômes puis ajouter les champignons. Laisser cuire jusqu'à ce que ceux-ci aient rendu toute leur eau et qu'elle se soit évaporée. Ajouter alors les dés de poulet. Faire dorer quelques minutes et ajouter 1/3 de la crème. Battre l'autre tiers avec l’œuf, saler, poivrer et verser dans la sauteuse.

Étaler les 2/3 de la pâte assez finement. Chemiser un moule à manquer avec cette abaisse en faisant déborder la pâte. Y verser la garniture. Étaler le 1/3 de pâte restant et en recouvrir la garniture. Découper les bouts de pâtes du couvercle qui dépassent et rabattre sur celui-ci ceux des bords, en roulotant pour bien fermer. Pratiquer une petite ouverture en rond au milieu et avec les chutes de pâtes faire un décor. Dorer à l’œuf et enfourner pour 30 - 45 minutes à four chaud (220° / Th. 7).

Déguster avec une salade.

Vous voyez, ça n'a rien de bien sorcier, mais tout est dans le mélange d'herbes et bien sûr dans le mélange champignons / crème toujours aussi efficace <3

Cake aux épices, chocolat et marron

Promis, en début de semaine prochaine, il y aura du salé aussi, parce que les repas tout sucre, ça peut finir par être lassant ():-)

En attendant, je vous livre une création, qui est en fait un hybride de trois recettes inventées par d'autres (le pain d'épices, le brownie à la crème de marron et le Babylone) : le cake aux épices, chocolat et marron. Là aussi, la collègue qui l'a goûté (et qui n'est pas en reste côté capacités culinaires <3 ) a validé la recette ^^ Et même mon grand de 7 ans, pourtant pénible quand il s'agit de manger les gâteaux de Maman (c'est sûr que ceux concoctés par nos amis de l'industrie agro-alimentaire ont infiniment plus de charme -__-') a déclaré qu'il était drôlement bon, celui-là (finirait-il par développer un palais sensible à la vraie cuisine ?).

En plus, c'est facile et inratable :)

Pour le réaliser, il vous faudra :

120g de chocolat
125g de beurre
60g de farine
60g de Maïzena
75g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
1 cs bien bombée de miel (d'oranger, c'est le meilleur !)
3 oeufs
4 cs de crème de marron
1 cc de quatre-épices
2 cc de cannelle

Préchauffer le four à 180° (th. 6).

Faire fondre le chocolat, le beurre et le miel dans une casserole à feu doux. Ajouter farine et fécule mêlées et mélanger délicatement.

Fouetter les sucres et les oeufs jusqu'à blanchissement. Ajouter la préparation au chocolat, la crème de marron et les épices.

Verser dans un moule à cake beurré et cuire 45 minutes (au moins... chez nous, ça a plutôt été une heure, mais bon, ça dépend des fours ^^).

Attendez quand même que ça refroidisse un peu avant de goûter, parce qu'on profite moins bien des arômes avec les papilles brûlées ():-P

dimanche 12 février 2012

Des macarons

Ce qu'il y a de bien, avec la mode du macaron, c'est qu'elle déchaîne tellement les passions que c'est à qui inventera SA recette pas comme les autres... Il faut dire que ce petit dodu, dans son exquise simplicité, se prête généreusement à toutes les fantaisies les plus débridées :)

Pour ma part, je suis une inconditionnelle du thé et de la violette. Tout naturellement, mes variations personnelles sur le thème du macaron se sont donc portées vers ces deux parfums. Il s'agissait, pour la première, de relever le défi lancé par un ami pâtissier autour de l'association chocolat et violette : c'est donc un macaron cacao-violette qui a vu le jour. Pour le second, l'idée est venue d'une bûche confectionnée pour Noël et dont la recette avait été glanée sur le net, autour de l'association matcha-marron. Dans les deux cas, on a une saveur légèrement amère qui se trouve adoucie par une saveur douce et ronde. Deux associations qui fonctionnent bien, donc, dans leur équilibre. Le matcha apporte une étonnante fraîcheur aux saveurs très sucrées du macaron, en plus de son amertume.

Recette de base des macarons
3 blancs d’œufs
120g de sucre en poudre
120g de sucre glace
140g de poudre d'amandes
(30g de cacao amer ou 1 cs de matcha)

Préchauffer le four à 140° (th. 4-5).

Fouetter les blancs d’œufs et les sucres afin d'obtenir une meringue brillante et très ferme (on peut mettre la jatte doucement au bain-marie pour amener la préparation à une température de 60° maximum tout en fouettant, pour la "fixer"). Y incorporer la poudre d'amandes (préalablement mélangée à l'ingrédient qui parfumera le macaron : cacao ou matcha ou autre) et mélanger pour obtenir un mélange bien homogène.

A l'aide d'une poche à douille, dresser des petits tas de 3 cm de diamètre environ, en les espaçant bien, sur une plaque couverte de papier sulfurisé ou d'une feuille de pâtisserie en silicone. Cuire au four 20 minutes. Laisser refroidir 10 minutes avant de décoller délicatement les macarons de la plaque.

Recette de base de la crème pâtissière
30 cl de lait
3 jaunes d’œufs
60g de sucre
20g de Maïzena
(25g de beurre, 1 cc d'arôme naturel de violette et 1 pointe de couteau de colorant violet ou 1 gousse de vanille et 3 à 4 cs de très bonne crème de marron)

Faire chauffer le lait à frémissement. Y infuser le parfum (arôme de violette ou gousse de vanille fendue en deux).

Battre les œufs et le sucre (et éventuellement le colorant) jusqu'à blanchissement. Y incorporer la Maïzena. Verser 1/3 du lait (après avoir retiré la gousse de vanille le cas échéant) et délayer, puis reverser l'ensemble dans la casserole et porter à frémissement en raclant bien les bords en permanence, jusqu'à ce que la crème prenne.

Laisser refroidir 10 minutes et ajouter le beurre ou la crème de marron.

Garnir la moitié des macarons au cacao de la crème pâtissière à la violette ou des macarons au matcha de la crème pâtissière au marron et recouvrir des macarons restants. Laisser prendre au moins une heure au frais (voire préparer la veille pour le lendemain).

Normalement, les macarons se garnissent de crème au beurre ou de ganache, mais je ne suis pas fan de cette version des choses, que je trouve trop consistante. J'ai donc cherché une garniture qui puisse suffisamment prendre pour assurer la tenue nécessaire tout en étant moins compacte que la traditionnelle crème au beurre.

Je vous laisse découvrir si vous aussi vous préférez cette version :)

Pour les arômes naturels, je me fournis chez Néroliane, qui offre une palette assez bluffante de saveurs à des prix sinon franchement modérés du moins encore assez honnêtes au vu de la qualité proposée.

Et c'est parti...

Depuis longtemps, deux grandes passions animent ma vie : la lecture, indispensable, et la gastronomie, incontournable.

Je me nourris de livres depuis toujours, en grandes quantités... A telle enseigne que le jour où il s'est agi de trouver un métier, un vrai, un qui dure pour la vie, je me suis retrouvée bibliothécaire. C'est dire ! Certes, me direz-vous, les bibliothécaires de nos jours ne sont plus ce qu'ils étaient, ma brave dame : web 3.0, presse dématérialisée, Blu-ray et autres MP3 ont fait leur apparition dans les anciens sanctuaires du Livre. Qu'importe puisque rares sont les bibliophages qui se contentent de dévorer benoîtement leurs pages : comme tous mes congénères, tout ce qui peut m'agiter le neurone, le tympan ou la rétine fait ventre !

Mais comme les nourritures de l'esprit ont besoin d'un réceptacle à leur (dé)mesure, les nourritures terrestres ont très vite trouvé également leur place dans mon univers, et pas seulement comme consommatrice assidue. Du plus loin que remontent mes souvenirs, nous avons toujours cuisiné en famille. De l'aide pâtissière, je suis donc tout naturellement passée à l'aide cuisinière, puis à la cuisinière... pour maintenant imaginer à mon tour quelques recettes à partager. Et comme nulle création ne naît de rien, j'aime à tester les œuvres des professionnels de la bouche, qu'on parle de restaurateurs, de traiteurs ou de pâtissiers.

L'objet de ce petit espace, vous vous en seriez douté, sera donc de partager mes coups de cœur, mes coups de gueule et mes coups de fourchette (voire de cuillère à pot, mais on s'égare...), tant en matière de littérature qu'en matière de gastronomie. De la bonne table à découvrir au bon bouquin à dévorer (et vice et versa), j'espère vous faire partager un univers plein de saveurs et haut en couleurs...

Bienvenue chez moi :)