lundi 25 février 2013

Blog Box : L'Accro au sucre a de jolies idées !

Je vous avais parlé, il y a quelques temps, du très joli blog de L'Accro au sucre. En plus d'être une remarquable pâtissière, débordante d'inventivité et de talent, Perrine est aussi un fille qui déborde d'idées tout court.

La dernière en date est un concept auquel j'ai actuellement le plaisir de prendre part : la Blog Box. Pour le moment, l'idée ne s'adresse qu'aux blogueurs, mais qui sait, peut-être un jour sera-t-elle élargie à d'autres cuisiniers amateurs ?

Le principe est simple et en même temps génial : augmenter le partage de la blogosphère culinaire en demandant à 6 blogueurs d'échanger leurs univers. Pour cela, chacun reçoit l'adresse d'un des 5 autres participants et dispose de 15 jours pour lui faire parvenir un colis contenant une recette détaillée de son propre univers, les ingrédients secs pour la réaliser et un cadeau surprise en relation avec la cuisine. Ensuite, chacun dispose de 15 jours à nouveau pour tester la recette et publier un article à ce sujet sur son blog.

Rien de bien insurmontable, et assurément beaucoup de plaisir à la clé. J'attends donc de recevoir mon petit colis pour revenir vous en parler !

vendredi 22 février 2013

Macarons à la fève tonka, ganache au chocolat blanc et mandarine

Demain, nous allons célébrer un anniversaire qui nous tient particulièrement à coeur :) Pour fêter ça, quoi de mieux que des macarons maison, faits avec une pincée d'amour et un zeste d'imagination ?

Pour cette nouvelle version, l'association qui m'est venue à l'esprit, c'est une macaronnade à la fève tonka, fourrée d'une ganache au chocolat blanc et aux zestes de mandarine... La saison est aux agrumes et nous avons de délicieuses mandarines actuellement chez notre primeur : ce serait dommage de ne pas en profiter ^^

La douceur des macarons, encore renforcée par les saveurs chaudes de la fève tonka, est très joliment compensée par l'acidité légèrement amère du zeste de mandarine. Le résultat est absolument divin et mérite largement le temps consacré à les préparer ;)



Pour une vingtaine de macarons, il vous faudra :

Pour les macarons
3 blancs d'oeufs moyens
120 g de sucre
120 g de sucre glace
140 g de poudre d'amande
4 grosses pincées de fève tonka moulue

Pour la ganache à la mandarine
50 g de chocolat blanc
10 cl de crème entière
le zeste de deux mandarines

Préchauffer le four à 140°. Couvrir deux plaques à pâtisserie de papier sulfurisé.

Préparer la macaronnade. Battre les blancs d'oeufs avec les sucres jusqu'à obtenir une belle meringue ferme, lisse et brillante. Au Cooking Chef, battre à vitesse maximale en chauffant à 60°. Une fois la température cible atteinte, continuer la chauffe pendant 2 minutes, puis l'arrêter. Continuer à battre jusqu'à redescendre autour de 35°. Ajouter la poudre d'amande mélangée à la poudre de fève tonka (attention à ce que celle-ci soit parfaitement moulue : comme la cannelle ou la muscade, elle ne ramollit pas à la cuisson et il serait désagréable de tomber sur de petits éclats durs).

Pocher les macarons à la poche à douille en essayant d'être le plus régulier possible. Cuire une plaque à la fois, 12 à 15 minutes.



Laisser refroidir. Pendant ce temps, préparer la ganache. Porter la crème et les zestes de mandarine à ébullition et laisser infuser un dizaine de minutes. Casser le chocolat blanc en tout petits morceaux. Si vos zestes sont en ruban, retirer les de la crème, sinon laissez les. Redonner un bouillon et verser la crème sur le chocolat. Bien mélanger jusqu'à ce que le chocolat soit parfaitement fondu et le mélange bien homogène. Vous pouvez également ajouter une pointe de couteau de colorant orange à cette étape.

Laisser refroidir la ganache. La transvaser dans une poche à douille et en garnir la moitié des coques de macarons. Recouvrir de l'autre moitié. Réserver au frais pour au moins une nuit.

Une autre variante possible et tout aussi délicieuse consiste à remplacer la fève tonka par 2 cs rase de cannelle, le chocolat blanc par du chocolat noir et le zeste de mandarine par du zeste de cédrat (même chose que pour la mandarine : soit vous avez un véritable zesteur qui vous fait de fins filaments et vous pouvez les laisser dans la crème au moment de l'assembler au chocolat, soit vous avez un économe et dans ce cas vous retirer les bandes de zeste de la crème avant de procéder au mélange) : le principe général est le même, beaucoup de douceur dans le macaron et un poil d'acidité dans la ganache :)


lundi 18 février 2013

Poulet à la crème de paprika

Envie d'une recette savoureuse, simple et vite faite ?



Pour 4 personnes :

Coupez 4 escalopes de poulets en aiguillettes et émincez 1 petite échalote. Faire revenir l'échalote dans un peu d'huile jusqu'à ce qu'elle devienne translucide. Ajouter alors les aiguillettes de poulet et faire dorer d'abord à feu vif, puis à feu moyen, le temps qu'elles soient bien cuites et tendres.

Pendant ce temps, battre un petit pot de crème fraîche avec 2 à 3 cs de paprika, du sel et du poivre noir. Ajouter à la poêlée de poulet juste avant de servir : donner un seul bouillon pour déglacer les sucs et sortir aussitôt du feu pour ne pas faire brûler le paprika.

Servir avec des pâtes ou des pommes de terre à l'eau. Savoureux, simple et vite fait, on vous dit ;)

Tea Time, épisode 2 : les cupcakes épicés aux dattes

Côté pâtisseries (très) sucrées, les cakes trônent à la place d'honneur sur toute bonne table de Tea Time qui se respecte. Comme tout un chacun, vous connaissez les traditionnels cakes aux fruits confits, au citron, voire, pour les plus audacieux d'entre vous, le carrot cake. Mais les Anglais, en rois des mers qu'ils ont été pendant des siècles, sont aussi de grands adeptes des épices, ramenées des quatre coins du Monde. La recette proposée ici est originellement plutôt parfumée au quatre-épices, mais j'y ai mis ma touche personnelle en le remplaçant par un mélange de cannelle et de fève tonka, qui renforce la douceur de la datte et du miel, et en glaçant les cupcakes ainsi obtenus d'une première couche de miel, puis d'un couche de chocolat bien noir :)


Pour une quinzaine de cakes (format cupcakes / muffins), il vous faudra :

165 g de beurre
150 g de dattes
90 ml de miel liquide
150 g de sucre roux
300 ml d'eau
3 cc de bicarbonate
450 g de farine
3 oeufs
2 cc de fève tonka moulue
1 grosse cc de cannelle

Préchauffer le four à 180° (th. 6). Placer des caissettes en papier dans des moules à tartelettes.

Couper les dattes et le beurre en petits dés. Les mettre dans une casserole avec le miel, le sucre et l'eau. Porter à ébullition et mélanger jusqu'à ce que les dattes se défassent. Transvaser dans une jatte assez haute et incorporer le bicarbonate en mélangeant bien : attention le mélange mousse, d'où la nécessité d'avoir un récipient beaucoup plus grand que le mélange de liquides. Laisser refroidir à température ambiante avant d'ajouter d'abord les oeufs battus, puis la farine mélangée aux épices. Cette étape gagne à être réalisée au Cooking Chef : fouetter à vitesse 3 ou 4 jusqu'à ce que la température redescende autour de 30°.

Répartir dans les moules et faire cuire 15 minutes jusqu'à ce que les cakes soient dorés. Les sortir du four. Tiédir 2 cs de miel et en badigeonner les cupcakes. Laisser refroidir totalement.

Quand ils sont refroidis, faire fondre du chocolat très noir (au moins 70% de cacao) et en napper le dessus des cupcakes. Décorer si souhaité.

Tea time, épisode 1 : les scones

Je l'ai déjà dit ici, la cuisine anglaise, contrairement aux idées reçues, recèle de petits trésors à côté desquels il serait tout de même bien dommage de passer. Et s'il est UNE tradition culinaire bien connue de tous, c'est le Tea Time et ses petits sandwiches et pâtisseries :) Il ne vous aura sans doute pas échappé que je suis une grande adepte du thé, qui est de loin, avec l'eau, ma boisson culte : impossible de passer une journée sans quelques tasses du divin breuvage ! Et comme il ne vous aura pas non plus échappé que j'étais également une grande gourmande qui aime accompagner son thé de pâtisseries, vous imaginez bien que le Tea Time est une institution qui me chante aux papilles :)

Parmi les douceurs traditionnelles de ce moment privilégié, les scones ont une place bien particulière, presque incontournable. Cette variante anglo-saxonne du pain au lait permet en effet de remplir les estomacs les plus délicats sans trop de sucre (enfin, tout dépend de ce qui les accompagne, bien sûr), ni de gras.

Là, c'était confiture de myrtille, l'une de mes préférées :)

J'ai eu beaucoup de mal à trouver une recette qui me permette de retrouver les véritables saveur et texture de ces petits délices : trop souvent, on était bien plus près du cookie que du pain au lait, ce qui n'est pas du tout la consistance recherchée. Voici donc pour vous LA recette des scones, que même les Grands-Bretons ne sauraient renier (même si on peut sans doute en trouver d'autres).

Pour une vingtaine de scones, il vous faudra :
500 g de farine
110 g de beurre
1 sachet de levure chimique
2 cs de sucre en poudre
1 grosse pincée de sel
300 ml de lait entier
1 oeuf battu

Préchauffer le four à 200° et couvrir une plaque de cuisson de papier sulfurisé.

Mélanger les ingrédients secs dans un saladier. Ajouter le beurre coupé en petits dés et sabler la pâte : pour ce faire, la frotter entre les mains jusqu'à ne plus sentir les morceaux de beurre et que la farine prenne un aspect de sable légèrement humide. Creuser un puits et verser le lait dedans. Travailler la pâte rapidement pour former une boule homogène, mais sans la pétrir : elle ne doit plus coller aux doigts mais rester suffisamment souple pour pouvoir l'étaler et la mettre en forme facilement.

Placer la boule de pâte entre deux feuilles de papier sulfurisé. L'étaler au rouleau sur 3 à 4 cm d'épaisseur. Y découper des ronds à l'emporte-pièce. Remettre les chutes en boule et renouveler l'opération jusqu'à épuisement de toute la pâte. Placer les disques de pâte sur la plaque de cuisson. Les dorer au pinceau avec l'oeuf battu.

Enfourner 10 minutes : les scones doivent être joliment dorés mais pas trop bruns. Laisser refroidir avant de les séparer s'ils se sont collés les uns aux autres en gonflant.

Déguster tiède avec une bonne tasse d'Assam ou de Darjeeling, du beurre, de la confiture ou de la crème fouettée (on peut aussi mettre du jambon et du fromage, ou les dévorer tels quels...).

samedi 16 février 2013

Concours sur Les bento de July

A nouveau un petit post pour signaler un bien joli concours avec plusieurs lots tout à fait intéressants à gagner (coffrets biscuits, barquettes ou feuilletés, 4 mini-livres Marabout ou un livre de recettes légères)... Ça se passe jusqu'au 9 mars sur le blog Les bentos de July, une bien jolie page à découvrir, pleine de recettes "faciles, délicieuses et légères (ou presque !)" ^^


Je vous invite à découvrir le blog, qui est vraiment une mine de recettes très gourmandes et très girly :)

vendredi 15 février 2013

Dans la cour d'Anne-Sophie

Ce matin, donc, j'ai profité de mon cadeau de Noël et suis allé prendre mon cours de pâtisserie du bistrot en direct des cuisines de l'école d'Anne-Sophie Pic, Scook.

Partie dès potron-minet de mes montagnes, il m'a fallu plus de temps que prévu pour arriver à destination : n'ayant pas l'habitude de prendre la route à ces heures, je n'avais pas suffisamment pris en considération le fait que contourner certaines grandes agglomérations prend parfois plus de temps que de faire le reste du trajet... C'est donc avec une dizaine de minutes de retard que je suis arrivée à destination, ce qui m'a valu de rater la présentation de notre professeur (dont je n'ai du coup pas le nom) et de son assistante.

Première impression : un décor sobre, spacieux et très lumineux, où tout est net et parfaitement organisé (la cuisine de mes rêves !). Un accueil chaleureux et bienveillant, un professeur à l'écoute, qui sait donner les justes conseils, montrer les bons tours de main, mais aussi laisser la place à ses élèves pour apprendre par l'expérience. Tabliers, cuillères en plastique pour goûter les préparations tout au long de la matinée, verres et carafes d'eau sont à la disposition de chaque élève. Nous attendent également les 3 recettes que nous allons réaliser ensemble, crayon pour les annoter et bon de réduction pour la boutique : on se sent tout de suite les bienvenus !

Au fil de la matinée, nous réaliserons ainsi :
- la crème anglaise et la pâte pour les Moelleux chocolat, crème anglaise à la fève tonka (fève dont les parfums pénétrants vont embaumer l'atmosphère une bonne partie de la matinée !)
- la pâte sucrée, le crémeux et le biscuit aux marrons des Tartelettes aux marrons d'Ardèche et vieux rhum
- la pâte à choux, la poire pochée à la vanille et la crème montée vanille mascarpone des Éclairs façon poire belle-hélène, sauce au chocolat chaud

A l'issue de la matinée, nous nous installons pour déguster le fruit de ce travail collectif, accompagné d'un verre de Pipi d'ange, un délicieux vin des côtes du Ventoux qui, comme mon fétiche Gewurtztramminer, a le mérite d'être très fruité et doux au palais sans pour autant être un vin sucré à proprement parler ! Une petite chose délicieuse à découvrir absolument :)

Mon seul regret : comme je ne suis pas une grande adepte des repas "tout sucré", me retrouver à déguster 3 pâtisseries à midi n'était pas franchement le meilleur moyen pour moi d'en profiter. J'aurai préféré, à la limite, repartir avec tout ce qu'il fallait pour les déguster tranquillement à la maison... Du coup, je n'ai goûté qu'un peu de chaque : mais je vous rassure, tout était absolument délicieux ^^ Et si j'ai la chance de renouveler l'expérience, je prendrai soin de plutôt choisir un cours en après-midi, histoire de vraiment profiter de la dégustation finale...

Bref, une fort jolie pause gourmande (et même gourmet !) que je vous invite vraiment à tester un jour si vous en avez l'occasion (et les moyens, parce que la qualité a un coût et il n'est pas négligeable !).

mardi 12 février 2013

Happyyyyy Biiiirthdayyyy...

... to meeeeeeeeeeeeee !

Aujourd'hui, Des pages et des plats fête son premier anniversaire :)

Avec un peu plus de 80 recettes et 3000 pages vues, cette année a été plus riche que je ne l'aurais cru en ouvrant ce blog :) Je n'ai pas réussi à tenir l'engagement sur le plan littéraire pour le moment (tout espoir n'est pas perdu d'arriver à remettre un peu de temps dans la publication de billets sur Ça dépend des jours), mais au moins, le côté culinaire est bien au rendez-vous.

Je remercie chacun de mes lecteurs, de mes abonnés et tout particulièrement les quelques blogueuses qui suivent l'activité ici et qui contribuent de ce fait à élargir l'audience et faire découvrir mon petit univers de saveurs :)

J'espère que cette deuxième année qui s'ouvre nous donnera l'occasion de faire ensemble plein de nouvelles découvertes gastronomiques ! Ceci dit, ça démarre plutôt bien, étant donné que vendredi je vais faire usage de mon cadeau de Noël et suivre un cours de pâtisserie à l'école d'Anne-Sophie Pic !!! Je reviendrai vous en dire plus le WE prochain ;)

Bonnes et savoureuses escapades gustatives à tous !

dimanche 10 février 2013

Sachertorten épicées

En pâtisserie, il est UN gâteau qui symbolise à lui seul tout l'art culinaire germanique : la sachertorte. Subtile alliance entre l'amertume du chocolat très noir et la suavité de la confiture d'abricot, ce délice a initialement été inventé pour satisfaire les exigeantes papilles du prince de Metternich, diplomate de premier plan de la cour impériale autrichienne aux heures les plus agitées de la période révolutionnaire. La recette originale se compose d'une aérienne génoise au chocolat, fourrée ET glacée à la confiture d'abricot et sur laquelle on coule un second glaçage à mi-chemin entre la ganache et le caramel au chocolat très noir.

Je vous en propose ici une version un peu revisitée, en ajoutant des épices dans la génoise et une fine couche de pâte d'amande entre les deux glaçages, histoire de moins se casser la tête à ne pas mélanger confiture et chocolat ^^


Pour une quinzaine de sachertorten, il vous faudra :

Pour les biscuits
6 oeufs
225 g de sucre
225 g de beurre mou
225 g de farine
3 cs de cacao amer
40 g de poudre d'amande
75 g de chocolat très noir
1 cc de cannelle
3 grains de poivre de Setchuan
2 capsules de cardamome
1 cc de gingembre

Pour la garniture
1 pot de confiture d'abricot
1 portion de pâte d'amande
150 g de chocolat très noir
40 g de sucre glace
30 g de beurre mou

Préchauffer le four à 180° (th. 6). Préparer le biscuit. Moudre les épices ensemble (pour la cardamome, la fissurer entre les doigts pour extraire les graines et n'utiliser que ces dernières). Faire fondre le chocolat.

Séparer les blancs des jaunes d'oeufs. Battre les blancs en neige. Battre les jaunes avec le sucre jusqu'à blanchissement. Ajouter le beurre et battre en pommade. Mélanger la farine, le cacao, les épices et la poudre d'amande. Les ajouter, ainsi que le chocolat, à la préparation précédente. Bien mélanger pour homogénéiser la pâte. Incorporer délicatement les blancs d'oeufs.

Répartir dans des moules à muffins et enfourner 25 min. Vérifier la cuisson au couteau et laisser complètement refroidir.

Couper chaque biscuit en deux. Tartiner une moitié de chaque de confiture et refermer. Faire tiédir le reste de confiture et en badigeonner l'extérieur des biscuits (dessus et bords). Étaler finement la pâte d'amande sur un plan de travail saupoudré de sucre glace. Y découper autant de cercle que de biscuits. Recouvrir chaque biscuit de pâte d'amande et faire bien adhérer.

Dans une casserole, dissoudre le sucre dans 2 cs d'eau. Ajouter le chocolat et le beurre et faire fondre doucement. Napper chaque gâteau.

Avec le reste de la pâte d'amande, faire des petits décors (fleurs, petits animaux...) et en placer un sur chaque gâteau avant que le nappage ait durci.



Chorba, harira, etc.

Lorsqu'on parle cuisine du Maghreb, on pense tout de suite couscous, tajine et, bien sûr, pâtisseries orientales... Mais la gastronomie du grand Sud nous réserve d'autres belles surprises, et notamment des soupes complètes délicatement épicées, délicieusement revigorantes par ces temps de grand froid ! Les deux plus connues (et les plus largement répandues) sont la chorba (à base de viande, légumes, épices et coriandre notamment) et la harira (à base de viande, légumes secs et oignon au minimum). Ce sont habituellement elles qui permettent de rompre le jeûne durant le mois de Ramadan, puisque, comme toutes les soupes, elles sont hydratantes et reconstituantes.

Je vous propose ici une variation sur ce thème des soupes du Maghreb, une sorte de mix entre les deux susmentionnées.



Pour 8 assiettes, il vous faudra :
1 kilo d'agneau (cette fois je n'ai pas réussi à en trouver, donc je l'ai faite au boeuf et c'était bon aussi)
1 carcasse de poulet (ou de canard, en l'occurrence, mais le principe reste le même : parfumer le bouillon)
2 grosses tomates coeur de boeuf (ou 500 g de tomates) bien mûres
1 courgette
2 carottes
2 oignons
2 branches de céleri
3 grosses pommes de terre
1 navet
60 g de pois chiches (mis à tremper la veille)
30 g de lentilles
30 g de fèves sèches
10 g de paprika
1 cc de curcuma
1 cc de cumin moulu
sel, poivre,
50 ml d'huile d'olive
30 cl de jus ou de coulis de tomate
2 l d'eau au moins
1 bouquet de persil
1 bouquet de coriandre

Peler les oignons et les détailler, ainsi que le céleri, en très petits dés. Hacher le persil et la coriandre. Les faire revenir ensemble à la cocotte dans l'huile jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides. Ajouter les épices et bien remuer. Ajouter la viande et la faire dorer légèrement. Ajouter la carcasse de volaille et de l'eau à mi-hauteur. Saler, poivrer, fermer la cocotte et laisser cuire doucement une vingtaine de minutes.

Pendant ce temps, laver, peler si nécessaire et détailler en dés d'un à deux centimètres tous les légumes. Quand la viande est cuite, ajouter les légumes frais, les légumes secs et le jus de tomate dans la cocotte. Couvrir largement d'eau et laisser mijoter au moins une heure.

Servir chaud avec des quartiers de citrons.

Canard rôti au Römertopf sur lit de pommes de terre

Au détour de mon marché primeur local, hier, je suis tombée sur une promotion particulièrement intéressante : de la canette à moins de 5€ le kilo ! Moi qui suis absolument inconditionnelle du canard, mais qui renonce souvent à ce plaisir au vu des prix, vous pensez bien que j'ai sauté sur l'occasion !!! Seulement voilà, c'est la première fois que je vais faire un canard entier : jusque là, j'ai toujours travaillé avec des magrets ou des aiguillettes, éventuellement des cuisses confites, mais c'est tout...

Après un petit tour de web et de ma réserve personnelle de livres de cuisine (j'en ai une collection assez conséquente...) pour vérifier les temps de cuisson, température, etc., me voici donc devant vous avec ma petite recette maison du jour. Pas très diététique, on est d'accord, mais de quoi faire fondre de plaisir les papilles de toute la famille ^^



Pour ceux qui ne connaissent pas cet outil merveilleux, le Römertopf est un plat en terre cuite allemand. Il en existe toute une gamme, pour les différents ingrédients, mais la cocotte de base est déjà un outil incontournable pour une cuisine familiale saine et savoureuse !

Le mien ressemble à ça


Pour 6 personnes, il vous faut :
1 canette d'environ 2 kilos
6 grosses pommes de terre,
3 ou 4 gousses d'ail
1 cs d'huile neutre (type Isyo 4)
sel, poivre, thym
1 peu de fond de veau (5 galets surgelés ou 4 cs de poudre)
1 verre d'eau

Faire tremper le Rommertopf. Pendant ce temps, éplucher, laver et détailler en tranches assez fines les pommes de terre. Peler l'ail et couper les gousses en 4 et les mélanger aux pommes de terre. Saler, poivrer.

Poser les pommes de terre au fond du plat. Placer la canette dessus et la badigeonner d'huile au pinceau. Saler et poivrer. Si vous avez du fond de veau surgelé, en placer 5 ou 6 galets sur les pommes de terre. S'il est en poudre, en saupoudrer 1 ou 2 cs sur les pommes de terre toujours. Arroser d'un verre d'eau. Saupoudrer de thym surgelé ou déposer 3 à 4 branches de thym frais sur la canette et les pommes de terre.


Enfourner et régler votre four à 180° en chaleur tournante (ou 220° au four traditionnel). Laisser cuire 1h30, puis retirer le couvercle et monter la température à 220° en chaleur tournante (ou 250° au four traditionnel) et laisser finir de cuire 30 minutes.

Pâte d'amande maison

La pâte d'amande, on est tous bien d'accord, c'est bon, mais c'est hors de prix... Eh bien figurez-vous que ce n'est vraiment pas bien difficile à faire et qu'il y a moyen, du coup, d'avoir une belle pâte goûteuse et de bonne consistance avec des moyens nettement plus restreints qu'en l'achetant toute faite !

Là encore, mon tour d'horizon du web m'a  bien aidée. Je me suis principalement appuyée sur deux blogs pour ajuster la recette à ma façon : celui de Sabrina et celui de Marie. Je vous invite d'ailleurs chaudement à aller farfouiller dans les recoins de ces deux superbes blogs pleins d'astuces et de délicieuses recettes !

La pâte "brute"

Voici donc ma version personnalisée de la pâte d'amande maison :
380 g de poudre d'amande
45 g de miel (oranger ou lavande de préférence, ce sont les meilleurs !)
25 g de glucose déshydraté
180 g de sucre
1 cs d'eau de fleur d'oranger
100 ml d'eau

Dans une casserole, porter à ébullition le miel, le glucose, le sucre, l'eau de fleur d'oranger et l'eau. Verser la poudre d'amande dans le bol de votre robot et l'arroser du sirop précédent. Mixer jusqu'à obtenir une pâte homogène.

La transférer sur une feuille de film alimentaire résistant à la chaleur ou entre deux feuilles de papier sulfurisé. Travailler de temps en temps la pâte jusqu'à ce qu'elle ait complètement refroidi.

Vous pouvez ensuite la travailler selon vos souhaits sur un plan de travail saupoudré de sucre glace, la colorer en ajoutant une pointe de couteau de colorant en poudre et en malaxant le tout, ou la conserver jusqu'à deux mois dans la partie la plus fraîche du réfrigérateur, bien emballée dans du film alimentaire et placée dans une boîte hermétique.

Pour ma part, cette portion de pâte va servir dans la réalisation de sachertorten individuelles (réalisation dans l'après-midi, plus d'infos ce soir) et en fonction de ce qu'il en restera, à faire des petits décors pour lesdites sachertorten...

dimanche 3 février 2013

Le "vrai" goulasch hongrois

Quand on parle goulasch, en France, on pense viande en sauce au paprika... Or, en Hongrie, pays d'invention du goulasch, ce terme qualifie en fait une soupe complète épicée. On y trouve bien sûr du boeuf et du paprika, mais aussi de l'oignon, du poivron, de la tomate, de la pomme de terre et, normalement, des csipetke, sorte de pâtes fraîches qu'on y fait cuire à la dernière minute et qui ne sont pas sans rappeler les spätzles alsaciens.

Pas de csipetke dans la soupière ce soir !


C'est goûteux, parfumé, et parfait pour un dimanche soir après un WE un peu chargé gastronomiquement parlant ^^

Pour 6 personnes, il vous faudra :
400 g de viande de boeuf (type bourguignon)
80 g de saindoux (un de mélange beure / huile)
1 oignon
15 g de paprika
sel, cumin
2 gousses d'ail
2 cubes de bouillon de boeuf
1 kilo de pommes de terre à chair ferme
1 poivron vert
3 tomates
500 g de farine
6 oeufs
sel

Couper la viande, les pommes de terre, le poivron et les tomates en dés de 2 cm en les gardant bien séparés (ils ne se cuisent pas aux mêmes étapes). Hacher finement (et séparément aussi) l'oignon et l'ail.

Dans une cocotte, mettre le saindoux (ou le beurre / huile) à fondre. Y faire revenir les oignons jusqu'à ce qu'ils commencent à dorer. Baisser à feu moyen et laisser refroidir un peu avant d'ajouter le paprika afin qu'il ne brûle pas. Bien mélanger. Ajouter la viande, saler et laisser revenir quelques minutes. Ajouter l'ail et le cumin. Arroser jusqu'à mi-hauteur de la viande. Couvrir et laisser cuire à l'étouffée en remuant de temps en temps (en rajoutant un peu d'eau au fur et à mesure si besoin).

Quand la viande est presque cuite, laisser l'eau s'évaporer complètement. Ajouter les pommes de terre, bien remuer et laisser cuire quelques minutes, puis mouiller largement de bouillon. Ajouter les poivrons et les tomates et laisser cuire le temps nécessaire pour que les pommes de terre soient fondantes.

Pendant ce temps, préparer les csipetke : mélanger la farine, les oeufs et le sel. Former une boule homogène. En prélever une grosse poignée et passer sur une râpe à gros trous. Renouveler l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

Lorsque les pommes de terre sont presque cuites, ajouter les pâtes dans le bouillon. Rectifier l'assaisonnement, laisser cuire jusqu'à ce que les csipetke remontent à la surface et servir bien chaud.

Roulé à la fève tonka, crème mascarpone / pistache et morceaux de mangue

Hier, nous avons fêté l'anniversaire du Grand avec ses copains. A cette occasion, j'ai fait ma première décoration de gâteau un peu ludique (il y a encore du boulot pour arriver à quelque chose de vraiment sympa), avec des petites souris en pâte d'amande. Techniquement, rien de très difficile, mais ça demande sûrement un peu de pratique pour arriver à un résultat vraiment joli... Une prochaine fois, je m'attaquerai à la pâte d'amande maison, aussi, ce que je n'ai pas eu le temps de faire hier. Et l'étape suivante sera, bien sûr, la pâte à sucre (plutôt pour faire des petits sujets, en revanche, parce que je ne suis pas très fan des gâteaux enrobés de pâte à sucre).


Les saveurs chaudes de la tonka et de la pistache se marient très bien et sont joliment équilibrées par la fraîcheur légèrement acidulée de la mangue, donnant un ensemble harmonieux. Cette recette est donc une assez belle réussite qui sera refaite (On, qui se reconnaîtra, m'a déjà signalé que son anniversaire était le 9 septembre ^^ ).

Pour 12 personnes, il vous faudra :

5 oeufs
150 g de sucre
150 g de farine
3 pincées de fève tonka râpée
1 pot de mascarpone
2 cs de pâte de pistache
1 mangue
1 bloc de pâte d'amande verte
4 billes de sucre coloré
vermicelle de chocolat

Préchauffer le four à 180° (th. 6)? Séparer les blancs des jaunes d'oeufs. Fouetter les jaunes avec le sucre jusqu'à blanchissement. Mélanger la farine et la fève tonka. Les incorporer au mélange précédent. On obtient une pâte très sèche. Battre les blancs en neige ferme. En ajouter la moitié au mélange précédent et mélanger énergiquement pour détendre la pâte. Incorporer ensuite la seconde moitié des blancs délicatement pour ne pas les casser. Étaler uniformément sur une plaque à pâtisserie couverte d'une feuille de papier cuisson et cuire 12 à 15 minutes. A la sortie du four, retourner la plaque sur un torchon humide, couper les bords pour bien égaliser les bordures et rouler immédiatement en forme. Laisser refroidir complètement.

Fouetter le mascarpone et la pâte de pistache ensemble pour obtenir une crème homogène et aérée. Couper la chair de la mangue en petits dés. Dérouler le biscuit et étaler la crème à la pistache sur toute la surface. Disposer une bande de dés de mangue très dense sur le côté qui formera l'intérieur de la spirale, puis répartir le reste des dés de façon homogène.Rouler le gâteau en forme.

Saupoudrer votre plan de travail et votre rouleau à pâtisserie de sucre glace. Malaxer un peu la pâte d'amande pour l'assouplir. En réserver une petite quantité pour former les sujets et étaler le reste en rectangle sur 1 mm d'épaisseur de façon à pouvoir couvrir le roulé uniformément. Déposer cette abaisse sur le roulé et bien l'envelopper.

Séparer le reste de pâte d'amande en deux parties égales. Sur une moitié, prélever la valeur d'un ongle de pouce que vous réserver et rouler le reste en boudin de la taille d'une phalange. Travailler l'un des bouts en pointe pour former le museau. Séparer la petite quantité réservée en trois boules égales. En écraser deux avec le pouce pour former les oreilles et rouler la dernière en boudin très fin pour former la queue. Humidifier légèrement au doigt les surfaces à souder et assembler la souris. Enfoncer légèrement deux billes de sucre pour former les yeux et 4 brins de vermicelle pour former la moustache. Faire la seconde souris à l'identique. Placer les deux souris sur le gâteau.

C'est la Chandeleur !

Enfin... hier c'était la Chandeleur, plutôt ^^ Et comme toute bonne cuisinière familiale qui se respecte, j'ai fait sauter les crêpes (ou plus précisément, puisqu'il s'agit d'une oeuvre collective, NOUS avons fait sauter les crêpes) !

J'utilise encore aujourd'hui la recette qu'utilisait ma maman : des crêpes à la fois croustillantes et moelleuses que nous dévorions sans en laisser une miette.

Mon accompagnement préféré, c'est un peu de sucre ou de vergeoise, avec éventuellement quelques gouttes d'eau de fleur d'oranger : un régal tout simple !



Pour une douzaine de crêpes, il vous faudra :
250 g de farine
3 oeufs
2 cs de sucre
1/2 l de lait
1 petit verre de rhum
2 cs d'huile

Dans un saladier, placer la farine et y creuser un puits. Y mettre les oeufs entier et le sucre. Ajouter un peu de lait et bien mélanger pour homogénéiser la pâte. Ensuite, ajouter le lait en filet petit à petit, en fouettant bien pour éviter les grumeaux. Quand tout le lait est intégré, ajouter le rhum et l'huile. Laisser reposer au moins une heure. Éventuellement, ajouter un peu de lait si la pâte est trop épaisse.

Faire chauffer une crêpière avec un peu de beurre et d'huile. Y couler une louche de pâte en tournant la crêpière de façon à former une crêpe uniforme. Laisser cuire la première face jusqu'à ce que les bords commencent à dorer. Retourner et laisser quelques secondes cuire l'autre face. Recommencer jusqu'à épuisement de la pâte.

Un bon basique à garder précieusement ^^